un malaise social conduit à une Grève générale prévue le Mercredi prochain
La
CDT a décidé à l’unanimité des membres du bureau exécutif et du
conseil national d’une grève générale à l’échelle nationale dans tous
les secteurs, privé, public et semi-public le Mercredi 21 mai .
«Notre centrale a
décidé de cette grève pour protester contre la cherté de la vie,
l’augmentation insupportable des prix, la distribution inéquitable des
richesses nationales, le support de la crise par les classes
laborieuses et moyennes et paradoxalement la réalisation de bénéfices
fabuleux par les grandes entreprises privées et publiques, le
comportement inacceptable du gouvernement vis-à-vis des revendications
légitimes, réalistes et réalisables de notre syndicat, et sa tentative
de vouloir imposer de façon unilatérale ses propositions dérisoires», a
dit Noubir Amaoui.
Le bureau exécutif de la CDT avait auparavant
discuté de l’offre du gouvernement à l’issue du 7e round du dialogue
social. Offre qui a été rejetée par les cinq centrales syndicales
participant aux négociations avec le gouvernement, mais que Abbas El
Fassi a décidé de mettre en application malgré l’absence d’un accord
avec les partenaires sociaux. Estimant que cette «sortie du Premier
ministre met fin au dialogue social» engagé depuis février dernier, le
conseil national de la CDT a donc adopté «l’option de grève générale
nationale dans tous les secteurs d’activité». «C’est le seul moyen qui
nous reste pour faire entendre notre voix et pousser le gouvernement à
répondre à notre cahier revendicatif» , a affirmé Amaoui.
Que réclame au juste la centrale syndicale? D’abord une augmentation générale des salaires dans tous les secteurs d’activité . Une augmentation qui serait de 500 DH nets par mois. «Nous demandons au gouvernement non des augmentations à petites doses ( 80dh??), mais une enveloppe budgétaire qui sera équitablement distribuée à tous les salariés et travailleurs» , a dit le secrétaire général de la CDT. En plus, bien sûr, d’une baisse immédiate de l’IGR, du règlement du dossier de la promotion interne dans la fonction publique et du prélèvement de son quota à 33%. La centrale de Noubir Amaoui demande également l’application «immédiate» de l’échelle mobile des salaires. «Pour préserver la paix sociale, et aussi la stabilité politique, nous insistons auprès du gouvernement pour que la question sociale demeure en tête des préoccupations nationales», a affirmé le secrétaire général de la CDT.